•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Début du contenu

Armes à feu : le gouvernement peut faire beaucoup mieux, croit Nathalie Provost

La matinale d'été, ICI Première.
Audio fil du mardi 16 juillet 2019

Armes à feu : le gouvernement peut faire beaucoup mieux, croit Nathalie Provost

Départ de Nathalie Provost du Comité sur les armes à feu

Nathalie Provost claque la porte du comité sur les armes à feu.
Nathalie Provost quitte le comité sur les armes à feu, déçue de l'incapacité du gouvernement à s'attaquer aux fusils d'assaut.PHOTO : Radio-Canada
La matinale d'été, ICI Première.
La matinale d’étéPublié le 16 juillet 2019

Dénonçant la timidité de la Loi sur les armes à feu adoptée par le gouvernement Trudeau, Nathalie Provost, une des survivantes de la tragédie de Polytechnique, claque la porte du comité consultatif sur la question.

Depuis 2016, Nathalie Provost siège au Comité consultatif canadien sur les armes à feu à titre de vice-présidente. Hier, elle a claqué la porte :

« J’avais espéré, avec la promesse électorale des libéraux de 2015, que nous irions plus loin et que nous allions agir sur le plan des armes d’assaut », indique-t-elle.

Cette survivante de la tragédie de Polytechnique croit que le gouvernement pourrait être beaucoup plus audacieux à ce sujet.

« Les différents lobbys proarmes sont très puissants. On ne veut pas trop les irriter, alors on cherche toujours des mesures pas trop dérangeantes, pas trop fortes. Ce qui fait qu’on a des projets de loi très timides », explique-t-elle.

« La Loi canadienne sur les armes à feu est basée sur une structure désuète. Or, le marché des armes est un marché moderne, actif et qui évolue. On n’est plus capable de suivre ce marché avec la loi qu’on a », ajoute-t-elle.

Une situation qui n’est pas en phase avec ses valeurs : « J’avais l’impression de laisser une caution morale au geste des libéraux en matière d’armes à feu. Je ne pouvais plus rester dans le comité tout en étant honnête avec moi-même », affirme-t-elle.

Nathalie Provost rappelle que, selon les sondages, la population canadienne est prête à faire retirer les armes d’assaut et les armes de poings des rues.

« Vous savez, l’arme avec laquelle Marc Lépine a tiré sur mes consœurs et sur moi en 1989 est considérée comme une arme non restreinte, pas trop dangereuse, avec laquelle on peut aller à la chasse. Ça reste quand même une arme qui a abattu six personnes en quelques minutes », rappelle-t-elle.

Bien qu’elle ait quitté le comité, Nathalie Provost affirme qu’elle compte continuer de s’impliquer dans la lutte contre les armes à feu.