Si les mots du slameur, poète et auteur David Goudreault sonnent si juste, c'est sûrement parce que celui-ci a développé une connaissance intime de l'humain grâce à sa pratique de travailleur social. Ces jours-ci, il se plaît à transmettre sa passion aux autres avec son spectacle Au bout de ta langue.
On pourrait penser que de livrer une prestation devant un public composé de non-initiés à la poésie peut être un défi de taille, mais pour David Goudreault, c’est tout le contraire :
« Ce sont les personnes que j’aime rejoindre, celles qui ne sont pas déjà des adeptes de poésie. Je ne suis pas un expert en littérature, je suis un passionné. L’idée, c’est de transmettre cette envie de lire et de découvrir cette chose immense qui s’appelle la littérature québécoise, qui est bien plus grande que la somme de ses auteurs », explique-t-il.
« Souvent, on rejoint des gens qui ne savaient pas qu’ils aimaient la poésie », indique-t-il.
Selon David Goudreault, les multiples façons de présenter la poésie au Québec la rendent de plus en plus accessible. Avec les micros ouverts, le slam, les nuits de la poésie et les rencontres entre des poètes et d’autres genres comme la chanson, il y en a pour tous les goûts.
« Quand je rencontre des professeurs, ce que je leur dis, c’est de trouver ne serait-ce qu'un seul poème qu’ils aiment. Peut-être que ça ne te parle pas, du Émile Nelligan. Va voir ce qui toi, te fait vibrer. Tu n’arriveras jamais à convaincre tes ados d’aimer la poésie si tu en parles de reculon. Si ça ne te parle pas, la forme classique, va voir la poésie contemporaine », affirme-t-il.