•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Début du contenu

Le cheminement de Roda Muse, de Djibouti à l’Ontario

Roda Muse qui livre un discours.
Roda Muse, secrétaire générale de la Commission canadienne pour l’UNESCO, à Ottawa.PHOTO : Radio-Canada / Alexander Behne
Publié le 9 avril 2022

Née à Djibouti, en Afrique de l'Est, Roda Muse est aujourd'hui secrétaire générale de la Commission canadienne pour l'UNESCO, à Ottawa. Or, cette quinquagénaire engagée nourrit depuis l'enfance son désir d'aider son prochain.

Deuxième d’une famille de 11 – sept filles et quatre garçons –, l’Ottavienne d’adoption était, en grandissant, « à la fois l’enseignante et la maman » à la maison, se souvient-elle.

« Il fallait s’occuper des plus petits. Ça m’a beaucoup aidé, beaucoup ouvert et façonné en matière d’intelligence émotionnelle », raconte Roda Muse. « C'était aussi cette capacité à discuter avec tout le monde [et à] apprendre à entendre des opinions opposées [aux miennes]. »

À 28 ans, elle quitte Djibouti pour s'installer en Ontario.

« J’ai toujours aimé être libre de choisir mon destin. Le Canada, c’est un pays où on peut réaliser ses rêves, et je voulais réaliser mes rêves », souligne-t-elle.

« Ce que je venais chercher [en Ontario], c’était d’être capable d’être bilingue et d’embrasser le multiculturalisme. Je ne voulais pas qu’on choisisse [mon destin] pour moi et j’ai fait le choix de rejoindre la communauté franco-ontarienne. »

— Une citation de  Roda Muse, secrétaire générale de la Commission canadienne pour l’UNESCO

Une « multitude » d’identités

Africaine, musulmane, mère de trois enfants et Franco-Ontarienne, Roda Muse porte en elle une multitude d’identités.

« C’est une richesse en soi. Ça me permet de naviguer dans plein de milieux [et] me donne l’aisance de m’intégrer partout », soutient-elle. « Ça te rend encore plus tolérant, encore plus sensible à toute l'intersectionnalité autour de nos identités. »

En plus de son travail à la Commission canadienne pour l’UNESCO, Mme Muse est conseillère scolaire et vice-présidente du Conseil des écoles publiques de langue française de l'Est de l'Ontario (CEPEO).

« J’ai toujours trouvé que c’était un cheminement naturel pour moi. La collaboration, le partage de connaissances, ç’a toujours fait partie de ma vie », conclut-elle.