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Peut-on défendre le français sans être un « réactionnaire whack »?

Enseigne lumineuse où il est écrit « Salles de réception ».
Une enseigne au néon de Montréal.PHOTO : iStock / Timothy Dranov
Publié le 27 avril 2023

Est-on une personne fermée à la modernité si on prend la défense de la langue française au Québec? Et les laxistes de la défense mèneront-ils la société à sa perte? Rien n'est moins sûr, pensent les trois invités à cette discussion toute en nuances. Leurs arguments entendus ici permettent de faire progresser notre idée sur le sujet.

Aïcha Van Dun est professeure au cégep. Membre du Regroupement pour le cégep français, elle constate que les étudiants intègrent beaucoup plus d’anglicismes syntaxiques dans leurs phrases qu’il y a 20 ans.

Élevé dans une famille qui chérissait la qualité du français, David Thibodeau remarque, pour sa part, qu’en vieillissant, il devient de plus en plus réactionnaire face à ses enfants à propos du respect du français.

La faute aux jeunes

De son côté, le professeur Benoît Melançon souligne qu’il y a eu des réactionnaires à toutes les époques. Qui plus est, l’état du français inquiète les gens depuis les débuts de la colonie.

« En matière de langue, il y a deux arguments récurrents, dont le premier dit que le niveau de français baisse. La deuxième idée est que ce sont les jeunes qui font péricliter la langue. »