•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Début du contenu

David Goudreault, celui qui soigne les autres avec les mots

Le romancier et poète David Goudreault
Le romancier et poète David GoudreaultPHOTO : Radio-Canada / Mathieu Arsenault
Publié le 1 mai 2018

« Je crois que la thérapie par la littérature est extrêmement efficace. Quand on arrive à lire sur quelqu'un ou sur quelque chose qui nous rejoint, [...] ça peut parfois donner des pistes de solution », dit l'écrivain et slameur David Goudreault au micro de Franco Nuovo. Détenteur d'une formation en travail social, l'auteur de la trilogie de la bête n'hésite pas à utiliser la poésie comme outil d'intervention auprès de certains groupes vulnérables, de même que dans les écoles et les centres de détention du Québec.

« J’ai toujours utilisé l’écriture, même la littérature au sens large, en intervention », raconte l’auteur de 37 ans, qui recommande parfois des lectures à des patients aux prises avec certains problèmes.

David Goudreault est d’avis que les mots, qu’ils soient lus par une personne à travers un poème ou une fiction littéraire, nourrissent grandement la réflexion et contribuent à une certaine guérison, en quelque sorte.

« C’est un des grands paradoxes de la fiction : on va lire quelque chose qui est faux, et on le sait, mais on va vivre de vraies choses qui vont nous construire, de vraies réflexions, de vraies remises en question. »

— Une citation de  David Goudreault, écrivain et slameur

David Goudreault en spectacle

Facebook

« J'aime l'humain »
Celui qui a aussi publié quatre recueils de poésie et collaboré à deux pièces de théâtre dit avoir toujours été intéressé par l’être humain. « J’aime les histoires. J’aime ce qui nous construit, et chaque humain a quelque chose d’intéressant à raconter », affirme-t-il.

David Goudreault explique que son parcours en travail social lui a permis de développer une certaine compassion à l’égard de ceux et celles dont le parcours n’a pas été facile. Il se désole d’ailleurs qu’on n’entende pas beaucoup parler des personnes qui empruntent parfois des routes plus cahoteuses que les autres, un peu comme le personnage principal de sa trilogie.

« Il y a trop de résilience, ça dégouline des tablettes des librairies, de toutes les séries. Il y a de la résilience partout, mais la résilience, c’est magnifique, parce que c’est exceptionnel. Ce n’est pas vrai que tout le monde est résilient tout le temps. Il faut se rappeler qu’il y a des histoires qui se terminent mal. Il y a des trajectoires qui vont dans le mur. On est encore à près de 1000 suicides par année au Québec. Ces 1000 personnes-là ont toute une histoire qui mériterait d’être racontée, et qui ne se retrouvera pas dans une émission où on va célébrer constamment et systématiquement la résilience. »

— Une citation de  David Goudreault, écrivain et slameur