Peut-on juger des œuvres du passé avec le regard d'aujourd'hui? C'est un questionnement qui se retrouve au cœur de la crise qui secoue le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC), à Ottawa. En entrevue, la directrice intérimaire du MBAC, Angela Cassie, explique que le nouveau plan stratégique dont le musée s'est doté, et qui serait à l'origine de la vague de départs et de licenciements, ne vise pas à exclure des œuvres, mais plutôt à favoriser l'inclusion. « Les œuvres comme Rembrandt ou Riopelle vont continuer de faire partie de notre collection », dit-elle. Elle affirme toutefois vouloir diversifier l'offre du musée, en prenant soin d'y représenter toutes les communautés présentes au pays.
L’ancienne conservatrice au Musée des beaux-arts du Canada et signataire de la lettre envoyée à Pablo Rodriguez, qui soulevait des inquiétudes quant aux congédiements au MBAC, Diana Nemiroff, affirme quant à elle ne pas être contre la décolonisation des œuvres dans nos musées. « C’est plutôt le rythme qui nous tracasse », explique-t-elle.