Depuis l'invasion en Ukraine, la Chine n'a pas imposé de sanctions à la Russie. Rien d'étonnant, selon Alice Ekman, analyste responsable de l'Asie à l'Institut d'études de sécurité de l'Union européenne. « Concrètement, on note un très fort ressentiment antiaméricain et antioccidental à Pékin comme à Moscou, une volonté ensemble de restructurer l'ordre mondial vers une dimension postoccidentale. » Elle explique comment, depuis 2014, les deux pays se sont rapprochés militairement, et rappelle la déclaration commune de la Chine et de la Russie le 4 février dernier.
Professeur en relations internationales, Yann Breault apporte toutefois quelques nuances à cette relation. Quant au chercheur à la Chaire Raoul-Dandurand Julien Tourreille, il indique que Moscou et Pékin ont misé sur la faiblesse des États-Unis depuis 2008, et croit qu’ils sont surpris de la réponse de Joe Biden.