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Prolonger la vie et retarder le vieillissement chez l’être humain, on y est presque

Un vieil homme se tient avec sa canne.
Les recherches sur les cellules sénescentes sont plutôt prometteuses par rapport au vieillissement.PHOTO : iStock
Publié le 12 juillet 2018

« On est en train de trouver de nouveaux médicaments qui permettent de faire évoluer la géroscience vers un nouveau volet, qui va nous permettre de détruire les cellules vieillissantes », dit le Dr Francis Rodier, professeur au Département de radiologie, de radio-oncologie et de médecine nucléaire de la faculté de médecine de l'Université de Montréal et membre de l'Institut du cancer de Montréal. De récents travaux effectués sur des souris ont démontré que la destruction des cellules sénescentes, responsables du vieillissement, prolonge la vie des rongeurs, ce qui ouvre de nouvelles perspectives quant au ralentissement du vieillissement chez l'être humain.

Grâce à des travaux de manipulation génétique, des chercheurs ont éliminé chez des souris les cellules sénescentes qui désorganisent les tissus et endommagent les organes.

« On a restauré les fonctionnalités d’organes associés au vieillissement, on a ralenti la perte de masse osseuse, on a stabilisé les masses de gras. Les souris ont arrêté de vieillir. L’effet secondaire miraculeux, ç’a été l’augmentation de la durée de vie chez ces souris d’environ 25 %. Donc, les souris vivent plus longtemps et en meilleure santé lorsqu’on fait l’élimination des cellules sénescentes. »

— Une citation de  Francis Rodier, professeur au Département de radiologue, de radio-oncologie et de médecine nucléaire à l'Institut du cancer de Montréal

Les tests des chercheurs ont aussi permis de restaurer les fonctions cognitives des souris qui souffraient d'une maladie neurodégénérative. Ils ont aussi constaté que les souris vieillissantes subissaient des transformations physiques impressionnantes, car leur fourrure redevenait bien luisante et bien brune en seulement quelques semaines.

Réunis en congrès à Montréal il y a quelques jours, les chercheurs qui s’intéressent aux cellules sénescentes orientent maintenant leurs travaux sur la stratégie à adopter afin d’éliminer ces cellules de façon pharmacologique. « Les grandes découvertes qui ont été présentées cette année au congrès, c’est qu’on est maintenant capable de réaliser le même truc en utilisant des médicaments, des composés ou des petites molécules », explique le Dr Francis Rodier, qui est aussi chercheur au Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal.

« On ne parle pas d’immortalité. On parle de rallonger la durée de vie en meilleure santé. Et c’est ça qu’on espère faire, éventuellement, chez l’humain. »

— Une citation de  Francis Rodier, professeur au Département de radiologue, de radio-oncologie et de médecine nucléaire à l'Institut du cancer de Montréal

Il fait remarquer que des essais chez l’être humain, menés par des entreprises en démarrage, sont en cours. « Il y a au moins deux essais cliniques chez l’humain qui ont commencé : un pour guérir l’ostéoarthrose, […] puis il y a d’autres essais plus globaux chez des personnes déjà âgées pour essayer de simplement améliorer leur état de santé de façon générale. »