« Nous avons eu envie de défendre le véganisme comme un mouvement politique. [...] C'est un mode de vie qui découle de convictions et d'objection de conscience par rapport à l'exploitation des animaux », explique Valéry Giroux, coauteure du livre Le véganisme. Contrairement au végétarisme et au végétalisme, le véganisme est plus qu'un régime : il s'agit d'une façon de vivre.
« C’est une position éthique et politique », indique Valéry Giroux, qui est coordonnatrice du Centre de recherche en éthique de l’Université de Montréal (UdeM) et professeure de philosophie à l’Université de Sherbrooke.
Non seulement les adeptes du véganisme ne consomment pas d’aliments qui proviennent des animaux, mais ils vont aussi chercher à éviter toute autre forme d'exploitation animale, explique Valéry Giroux. « Ils ne vont pas porter de cuir, de vêtements fabriqués à partir de laine. Ils vont éviter d’assister à des spectacles où les animaux sont exploités », dit-elle.
À ceux qui disent qu’une diète végétalienne ne peut fournir au corps humain tous les nutriments dont il a besoin, Valéry Giroux répond par la négative.
« Les associations de nutritionnistes reconnaissent que le végétalisme est une diète tout à fait convenable et même à tous les stades de la vie, pourvu qu’elle soit, comme une diète omnivore, bien équilibrée. »
Référence :
Le véganisme, Valéry Giroux et Renan Larue, Presses universitaires de France (collection Que sais-je), 2017