Le bruit en ville peut réduire la qualité du sommeil et augmenter le rythme cardiaque. Selon des études statistiques, des niveaux de bruit élevés favoriseraient aussi l'incidence de maladies cardiovasculaires. L'acousticien Romain Dumoulin décrit les effets de la pollution sonore et explique son amplification par des facteurs psychologiques.
La source sonore principale en ville est la circulation routière. Pour ce qui est des plaintes liées au bruit, elles sont souvent liées à des équipements mécaniques et à des activités humaines, comme des concerts.
La perception variable des bruits
Romain Dumoulin précise qu’un bruit devient souvent plus désagréable en raison de facteurs personnels. Par exemple, il peut davantage déranger s’il provient d’un voisin détesté. Des recherches en psychoacoustique ont aussi prouvé qu’un son bruyant est mieux accepté s’il provient d’une source ayant une fonction sociale. Ainsi, les gens sont généralement plus embêtés par les bruits des voitures que par ceux émis par les trains.
Des conséquences négatives sur l’apprentissage
En plus de nuire à la concentration, un niveau de bruit élevé peut affecter la performance d’apprentissage. Il a aussi une incidence sur la qualité de vie lorsqu’il empêche de profiter d’espaces extérieurs, comme des parcs, ou de demeurer chez soi.
Pour atténuer le bruit, des villes peuvent limiter la circulation de poids lourds et favoriser l’usage de véhicules électriques. Romain Dumoulin recommande aussi la construction de murs antibruit végétalisés afin de procurer un avantage psychoacoustique.