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Allergies saisonnières : le traitement varie en fonction des symptômes

Une femme souffre d'une allergie.
Une femme souffre d'une allergie au pollen.PHOTO : iStock
Publié le 23 mai 2019

Au moment où la saison des allergies saisonnières s'installe, le Dr Jean-Nicolas Boursiquot, allergologue-immunologue au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec-Université Laval, y va de quelques conseils pour ceux et celles qui sont aux prises avec des éternuements, de la congestion nasale et des larmoiements. Selon lui, il est important pour une personne de choisir le bon traitement, adapté à ses symptômes.

La première chose à faire, selon l’allergologue-immunologue, est de rencontrer un spécialiste formé en allergie pour étayer le diagnostic. Et avant de commencer un traitement, il est important de contrôler l’environnement dans lequel on vit. Par exemple, si un patient est allergique au pollen des arbres et des graminées ou encore à l’herbe à poux, il est impératif pour lui de fermer les fenêtres de sa résidence et de sa voiture afin de ne pas être en contact avec l’agent allergène.

Si les symptômes persistent, il est alors pertinent d’envisager un traitement de première ligne, c’est-à-dire les antihistaminiques en comprimés, offerts en vente libre. Parmi ceux-ci, on retrouve Aerius, Claritin, Reactine et Allegra. Le Dr Boursiquot déconseille cependant le Benadryl.

« Non seulement ce médicament [Benadryl] est un peu moins efficace, mais il endort. […] Donc, les vieux antihistaminiques comme le Benadryl sont vraiment à mettre de côté. Il faut savoir également qu’il y a de nouveaux antihistaminiques offerts sur ordonnance seulement, comme le Blexten et le Rupall : ces deux nouvelles thérapies sont tout à fait adéquates pour diminuer les symptômes de la rhinite. »

— Une citation de  Jean-Nicolas Boursiquot, allergologue-immunologue au CHU de Québec-Université Laval

Si les antihistaminiques ne suffisent pas pour soigner une allergie, le patient peut opter pour le traitement de deuxième ligne, c’est-à-dire les vaporisateurs nasaux de cortisone, à ne pas confondre avec les décongestionnants nasaux comme Otrivin, Dristan ou Drixoral.

Nasonex, Avamys, Omnaris, Rhinocort, Nasacort et Flonase sont des exemples de vaporisateurs nasaux de cortisone qu’on trouve sur le marché.

Selon l’allergologue-immunologue, les gens ne devraient pas s’inquiéter au sujet de la cortisone. « Oui, il peut y avoir des effets secondaires qui découlent de la cortisone, explique-t-il, des effets secondaires graves comme le diabète, le glaucome et l’ostéoporose, mais c’est lorsque la cortisone est prise par voie orale ou par injection. »

Par ailleurs, le Dr Jean-Nicolas Boursiquot insiste sur le fait que les vaporisateurs nasaux de cortisone doivent être utilisés tous les jours pendant au moins trois semaines pour que les patients ressentent les bienfaits de ces produits.

« Il y a beaucoup de gens qui me disent : "Écoutez docteur, vos traitements marchent plus ou moins bien." Là, je les regarde dans le blanc des yeux en disant : "Est-ce que vous avez fait, Monsieur, Madame, vos traitements de cortisone par le nez pendant au moins trois semaines d’affilée, tous les jours?" C’est ce que ça prend pour voir un bon début d’amélioration. »

— Une citation de  Jean-Nicolas Boursiquot, allergologue-immunologue au CHU de Québec-Université Laval

Finalement, il existe une troisième option : celle de l’immunothérapie, qui vise à induire un état de tolérance par rapport à un allergène. La voie classique du traitement est l’injection. « Ce sont des vaccins qui sont extrêmement efficaces, qui peuvent diminuer beaucoup les symptômes, mentionne le spécialiste, mais c’est quand même un long processus, qui s’échelonne sur environ 3 à 5 ans. »

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