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Mobilité et transport : un enjeu social, économique et environnemental majeur

Les éclaireurs, ICI Première.
Audio fil du lundi 13 mai 2019

Mobilité et transport : un enjeu social, économique et environnemental majeur

Entrevue avec Catherine Morency : Définir la mobilité dans tous les agglomérations

La mobilité, ça concerne tout le monde.
La mobilité, ça concerne autant les automobilistes que les piétons et les marcheurs.PHOTO : iStock
Les éclaireurs, ICI Première.
Les éclaireursPublié le 14 mai 2019

« Ça touche le quotidien des gens, et l'on a réalisé, effectivement, qu'il y avait beaucoup de répercussions négatives », dit Catherine Morency, titulaire de la Chaire de recherche Mobilité et professeure titulaire au Département des génies civil, géologique et des mines de Polytechnique Montréal, à propos des enjeux associés au concept de mobilité. Si ce mot est à la mode depuis quelques années, c'est parce que les besoins de plus en plus criants de la population en matière de transport ont de sérieuses conséquences sociales, économiques et environnementales, d'où l'importance de s'attarder à la mobilité.

Selon Catherine Morency, il est important d’amoindrir les effets négatifs liés à la mobilité. « Quand je parle de ces enjeux-là, je vais toujours référer au concept de développement durable. [...] Les répercussions environnementales, il y en a plusieurs : on pense aux gaz à effet de serre, à la qualité de l'air, à l’utilisation des sols dans le pavage. On a 20 % de l’île de Montréal qui est pavée, par exemple. Ça, c’est un enjeu pour les îlots de chaleur et la perméabilité du sol. Donc, il a toute cette question environnementale », note-t-elle.

L’aspect social lié à la mobilité doit aussi être pris en considération, ajoute Catherine Morency, d’autant plus qu’il est souvent négligé par les décideurs publics. « Les enjeux d’équité sociale, d’inclusion, de santé publique sont très importants, parce qu’il y a des populations qui sont moins aptes à se déplacer, et on ne leur offre pas nécessairement les aménagements et les services pour qu’ils puissent se déplacer. »

Les questions entourant la mobilité génèrent également des coûts importants, note la titulaire de la Chaire de recherche Mobilité. « C’est le deuxième poste de budget pour les ménages, après le logement et avant l’alimentation. Donc, c’est vraiment quelque chose. [...] Ça coûte cher collectivement, ça coûte cher pour les ménages et pour les populations [le fait de] se déplacer. »

Miser sur les modes actifs de déplacements

Selon Catherine Morency, un des défis au cours des prochaines années sera de convaincre la population, et en particulier les automobilistes, de privilégier les modes actifs de déplacements, comme le vélo ou la marche.

« Évidemment que l’automobile a une place à jouer, mais les modes actifs aussi, parce qu’on les néglige abondamment. [...] Dans les régions métropolitaines du Québec, pas juste à Montréal, on est autour d’un déplacement sur quatre qui pourrait se faire à pied ou à vélo. Manifestement, ce n’est pas le cas. »

— Une citation de  Catherine Morency, titulaire de la Chaire de recherche Mobilité et professeure titulaire au Département des génies civil, géologique et des mines de Polytechnique Montréal

L'utilisation du transport en commun doit aussi gagner de plus en plus d'adeptes, selon Catherine Morency. Celle-ci explique qu’une personne qui migre par exemple de l’automobile vers le transport en commun peut faire le quart ou le tiers du niveau d’activité physique recommandé quotidiennement, simplement par le biais de ses déplacements vers l’arrêt d’autobus ou la station de métro.