Favoriser les occasions de rencontre entre les réfugiés et les citoyens : telle est la mission de SINGA Québec, une organisation basée à Montréal qui vise à créer des ponts d'échange entre les nouveaux arrivants et leur société d'accueil. Au moment où les pays n'ont jamais été aussi hostiles à l'accueil de réfugiés, il est impératif de créer des espaces de dialogue, comme l'explique Rafaëlle Sinave, présidente du conseil d'administration de SINGA Québec.
Selon Rafaëlle Sinave, qui enseigne au Cégep du Vieux Montréal en intervention en contexte culturel, il est faux dire que les Québécois et Québécoises ne s’intéressent guère au sort des réfugiés. En fait, le principal problème réside dans le fait que les citoyens ont rarement l’occasion d’aller véritablement à la rencontre de ces nouveaux arrivants.
C’est exactement à ce sujet que SIGNA Québec intervient, en organisant, entre autres, des ateliers de cuisine ou des activités socioculturelles.
« Souvent, c’est par manque d'opportunités qu’on reste dans une forme d'ignorance, et de peur aussi. [...] On est seulement sollicités, en tout cas la grande majeure partie du temps, pour faire des collectes de meubles, des collectes d’argent, ou en tout cas faciliter les besoins à ce niveau-là, mais peu [d'occasions existent] pour réellement vivre la rencontre et développer des liens significatifs [avec les réfugiés et nouveaux arrivants]. »
SINGA Québec s’inscrit dans un mouvement citoyen international. L’organisation est présente dans plus de 20 villes dans le monde. Jusqu’à maintenant, 30 000 personnes ont été mises en lien grâce à ce mouvement mondial.