De Gaspé à Gatineau, des dizaines de pharmacies ont entrepris des démarches afin de réduire leur empreinte environnementale. Produits en vrac, contenants réutilisables, consommation d'énergie solaire : les actions de ces petites entreprises pourraient inspirer les grands acteurs de l'industrie pharmaceutique.
« La mission première d’une pharmacie, c’est la santé et le bien-être de la population », affirme Marc-André Mailhot, pharmacien et président fondateur du Maillon Vert, une organisation qui appuie les pharmacies dans leur virage environnemental. L’adoption de mesures écologiques par plusieurs entreprises s’inscrit selon lui en cohérence avec la raison d’être des pharmaciens, mais répond aussi à un besoin croissant des consommateurs.
Bien que le développement durable requière un investissement initial de la part des pharmacies, ce modèle leur permet de se démarquer, de réduire leurs frais d’exploitation et d’augmenter, en fin de compte, leurs bénéfices.
« On pense que le développement durable s’oppose [à la rentabilité], mais on a fait une étude qui nous a montré que ça rapportait en moyenne 45 000 $ de profits nets annuels récurrents. »
Choisir de devenir une pharmacie écoresponsable doit toutefois se faire dans le respect des réglementations. « On ne peut pas reprendre n’importe quel pot de médicaments et mettre des médicaments à l’intérieur : il y a une question sanitaire, d’allergies, de sécurité », explique Marc-André Mailhot