« Ça ne goûte pas les insectes », a dit l'animateur Patrick Masbourian en dégustant une salade de pâtes composée d'insectes à 18 %. Le chroniqueur Fabien Durif rapporte que l'impopularité de l'entomophagie dans la culture occidentale est associée à notre dégoût intrinsèque de ces petits animaux.
L’Asie et l’Amérique du Sud comptent 2 milliards de consommateurs, mais en Amérique du Nord, il y a tout un défi de marketing, résume le directeur de l'Observatoire de la consommation responsable de l'École des sciences de la gestion de l'UQAM. Les premières études sur la consommation d’insectes – il s’agit principalement de grillons, de ténébrions et de criquets – montrent que c’est principalement la curiosité et la nutrition qui motivent les rares consommateurs nord-américains.
En ce qui a trait aux grillons, ils contiennent 2 fois plus de protéines que le bœuf, 1,6 fois plus de calcium que le lait et 2 fois plus de fer que les épinards. Leur culture pollue de 10 à 100 fois moins que les animaux de ferme traditionnels. L’aspect environnemental n’est cependant pas décisif dans les habitudes de consommation.
« On sent quand même que ça peut être l’alimentation du futur. Il y a toute une information à faire auprès du consommateur », conclut M. Durif.