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Le vaccin contre la grippe est nécessaire, même s’il n’est pas efficace à 100 %

Les éclaireurs, ICI Première.
Audio fil du mercredi 1 novembre 2017

Le vaccin contre la grippe est nécessaire, même s’il n’est pas efficace à 100 %

Infectiologie avec Jean Longtin : Efficacité du vaccin contre la grippe

Les personnes âgées de 60 ans et plus doivent recevoir le vaccin contre la grippe, dit le Dr Jean Longtin.
Les personnes âgées de 60 ans et plus doivent recevoir le vaccin contre la grippe, dit le Dr Jean Longtin.PHOTO : iStock
Les éclaireurs, ICI Première.
Les éclaireursPublié le 2 novembre 2017

Si les scientifiques reconnaissent que le vaccin contre la grippe n'est pas efficace à 100 %, il ne faut pas pour autant refuser de se faire vacciner. Les campagnes de vaccination sont nécessaires, surtout pour les patients à risque d'être hospitalisés, comme les aînés ou les gens ayant des problèmes de santé chronique.

Si le vaccin contre la grippe n’affiche pas un taux d’efficacité de 100 %, c’est parce que sa composition est revue chaque année afin d’y inclure les souches de virus qui devraient, en principe, circuler pendant la saison de la grippe, dit Jean Longtin, directeur médical du Laboratoire de santé publique du Québec.

Son efficacité variera d’une année à l’autre et dépendra de la concordance entre le virus qui circulera et celui qui aura été mis dans le vaccin. Depuis 2009, les études démontrent que l’efficacité générale du vaccin varie entre 40 % et 60 % lorsque les virus qui circulent sont bien appariés au vaccin.

« Ça prend du temps, produire un vaccin. La composition doit être décidée par l’Organisation mondiale de la santé en février de chaque année, à la lumière des virus qui circulent. [...] La production du vaccin commence ensuite afin de l’administrer en novembre. »

— Une citation de  Jean Longtin, microbiologiste et infectiologue

Pour toutes ces raisons, on ne connaîtra l’efficacité vaccinale contre la grippe qu’après Noël, note le Dr Jean Longtin. « Il faut donc être prudent envers ceux qui prédisent déjà que le vaccin sera bon ou mauvais cette année », dit-il.

Des réponses à ceux qui doutent
Aux patients qui disent contracter l’influenza même lorsqu'ils se font vacciner, le Dr Jean Longtin répond ceci : le vaccin prévient surtout les complications liées à la grippe. Une personne peut donc avoir la grippe, mais celle-ci sera moins sévère que si elle n’avait pas été vaccinée. Jean Longtin tient aussi à préciser que :

  • Le vaccin réduit de 80 % les risques d’hospitalisation des personnes diabétiques et diminue de moitié l’hospitalisation des gens qui ont des maladies pulmonaires obstructives chroniques;
  • Le vaccin est utile pour les femmes enceintes, car la mère va transmettre ses anticorps au bébé. Des études démontrent que le bébé aura deux fois moins de risque de contracter l’influenza si sa mère a été vaccinée pendant la grossesse;
  • Des études ont démontré que la vaccination des enfants de 6 mois et plus prévenait la mortalité liée à la grippe.

Aux patients qui disent que le fait de recevoir le vaccin chaque année n’est pas bon, le Dr Jean Longtin répond ceci : il est vrai que des études ont soulevé cette question, mais il y a plus d’études qui disent le contraire, et la somme de ces études fait pencher la balance en faveur d’une vaccination annuelle.

Voici la liste des personnes à risque qui devraient se faire vacciner :

  • Les enfants de 6 à 23 mois;
  • Les personnes ayant certaines maladies chroniques;
  • Les femmes enceintes en bonne santé pendant les deuxième et troisième trimestres de leur grossesse;
  • Les personnes de 60 ans et plus;
  • Les travailleurs de la santé et des services de garde;
  • Les proches des personnes à risque, y compris l’entourage des enfants de moins de 6 mois.