En émergence un peu partout dans le monde, l'urbanisme tactique transforme et dynamise l'espace public des villes grâce à des initiatives citoyennes. Réservé aux villes et aux municipalités, l'aménagement urbain est aussi l'affaire de citoyens et de groupes communautaires, explique l'urbaniste Éric Turcotte, qui y vont de toutes sortes d'interventions urbaines imaginatives.
Depuis quelques années, les résidents de nombreuses villes font valoir que les aménagements urbains ne relèvent pas seulement des pouvoirs municipaux ou des départements d’urbanisme qui y sont rattachés : ceux qui habitent la ville ont aussi le droit de s’exprimer à travers leur milieu de vie.
D’un pays à l’autre, d’une ville à l’autre, les interventions citoyennes varient énormément. Elles peuvent par exemple prendre la forme d’une transformation temporaire d’un espace de stationnement en terrasse ou d'un miniparc, comme on le voit chaque année à San Francisco pour le Park(ing) Day.
À d’autres endroits, comme à Montréal, des citoyens s’approprient des espaces abandonnés pour y cultiver des plantes et y aménager des jardins. Ils pratiquent ainsi que ce qu’on appelle la « guérilla jardinière ».
« L’urbanisme tactique est un mouvement qui cherche à démocratiser nos villes en permettant aux citoyens de s’exprimer et d’être créatifs. »