Vous aimez la malbouffe? Eh bien sachez que l'exercice de haute intensité aurait le pouvoir de contrecarrer les effets néfastes associés à la consommation quotidienne de frites, de hamburgers et de boissons gazeuses! C'est ce que révèle une étude menée par des chercheurs de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et de l'Université de Montréal (UdeM), et sur laquelle Patrick Masbourian s'est penché.
Pour réaliser cette étude, qui a été publiée dans la revue scientifique Nutrients, les chercheurs ont demandé à 15 hommes en santé, âgés de 18 à 30 ans, de se nourrir exclusivement de nourriture achetée chez McDonald’s trois fois par jour pendant 14 jours consécutifs.
Au cours de ces deux semaines, les participants devaient aussi faire quotidiennement de l’exercice de haute intensité par intervalle. Sur un tapis roulant, les hommes devaient effectuer, en alternance, 15 sprints de 60 secondes et 15 séquences de marche de 60 secondes.
Les chercheurs ont mesuré de nombreux paramètres du métabolisme des participants, comme la composition corporelle, la pression artérielle, le taux de sucre dans le sang, le taux de cholestérol et le degré d'inflammation, entre autres.
Au terme de l’étude, les scientifiques ont découvert que l’exercice de haute intensité par intervalle semble protéger en majeure partie le profil métabolique des effets négatifs potentiels d’une diète composée de nourriture provenant des chaînes de restauration rapide.
Selon les chercheurs, la prochaine étape sera de prouver que l’exercice de haute intensité est aussi efficace pour protéger la population en général (par exemple les femmes, les individus sédentaires, les personnes âgées) des effets néfastes de la malbouffe.
Cette étude a été réalisée par les professeurs Antony D. Karelis, Christian Duval et Marc-Antoine Rouiller, du Département des sciences de l'activité physique de l’UQAM, et du professeur Rémi Rabasa-Lhoret, du Département de nutrition de l’UdeM.