Selon la chroniqueuse voyage Marie-Julie Gagnon, les agences qui proposent aux voyageurs des expériences de tourisme transformationnel n'ont rien inventé. Mais leur succès témoigne cependant d'une volonté de mettre fin aux comportements de touristes-consommateurs qui enchaînent les « vacances jetables ».
Aller au-delà de la carte postale
Selon la journaliste Michaela Trimble, le tourisme transformationnel est un voyage motivé et défini par un changement de perspective. On y recherche un reflet de soi, un développement positif et une communion plus profonde avec la nature et la culture. Une pratique qui ressemble au tourisme expérientiel, qui lui, peut proposer aux touristes, par exemple, de dormir avec des loups ou de cuisiner des spécialités locales.
Mais selon Marie-Julie Gagnon, le tourisme transformationnel va plus loin que le tourisme expérientiel. Une amie à elle, partie faire du tourisme transformationnel, a vécu un moment qui a changé sa vie au cours de ses vacances. En faisant du kayak au milieu d’un glacier vieux de 30 000 ans en Antarctique, elle a réalisé à quel point elle n’était qu’« un grain de sable sur la planète ». À son retour de vacances, elle a tourné le dos à des amis qu’elle trouvait désormais superficiels.
Une nouvelle dénomination pour une activité qui existe depuis toujours
Selon Marie-Julie Gagnon, ce type de tourisme n'a pas été inventé hier : « Depuis toujours, des voyageurs reviennent après un séjour particulièrement marquant et remettent en question leur mode de vie […]. Selon l’écrivain Pico Iyer, par exemple, nous voyageons, au départ, pour nous perdre, et ensuite, pour nous trouver. » Mais Marie-Julie Gagnon s’interroge : « Peut-on prévoir la transformation? »
En rentrant au bercail, le touriste transformé cherche à faire durer les effets de ses voyages, et part en quête d’expériences aussi fortes. Certains agents de voyages incluent d’ailleurs un suivi du touriste au retour du séjour.