La chroniqueuse mode Madeleine Goubau était sceptique au sujet des vêtements présentant un facteur de protection contre les rayons ultraviolets (FPRUV, ou FPU). Mais derrière ces trois lettres se cache plus qu'un argument marketing, comme elle l'explique au micro de Sophie-Andrée Blondin.
Les critères derrière le sigle FPRUV
Le FPRUV suivi d’un chiffre indique que des tests en laboratoire ont été effectués sur le tissu du vêtement à l’état sec, mouillé, tendu et relâché. Plus l’indice est élevé, plus le vêtement protège. Si l’indice est de 50, cela signifie que les fibres qui composent le vêtement laissent passer un cinquantième des rayons ultraviolets, et bloquent donc 98 % des rayons. « La mention FPU vient nous rassurer », explique Madeleine Goubau.
Pour bien protéger des rayons ultraviolets, ces vêtements doivent rassembler plusieurs caractéristiques. Tout d’abord, ils doivent être faits en fibres synthétiques plutôt qu’en fibres naturelles. Le polyester, par exemple, protège plus que le coton. Le tissage du vêtement compte aussi : plus celui-ci est tissé serré, plus le degré de protection est élevé. Et enfin, la couleur n’est pas à négliger : les plus foncées ou vives doivent avoir la préférence des consommateurs, car les teintes pâles laissent passer plus de rayons.
Le vêtement, mieux que la crème solaire
Depuis 25 ans, les cas de mélanomes ont plus que doublé au pays, et ceux-ci sont dus notamment aux rayons ultraviolets. Pour la Société canadienne du cancer, entre un vêtement offrant un FPRUV de 50 et une crème solaire avec un facteur de protection solaire (FPS) de 50, le vêtement devrait être privilégié, car il assure une protection plus efficace.
Une offre limitée pour l’instant
Pour le moment, les vêtements avec FPRUV ne sont pas légion, et il s’agit le plus souvent de vêtements sport. Une jeune entreprise montréalaise, Izol UV, s’est récemment lancée dans le vêtement de ville à FPRUV élevé. « Ce sont des vêtements très couvrants, légers, extensibles, mais ils ne sont pas donnés, car ils sont faits au Québec », explique Madeleine Goubau.