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Comment éviter le cercle vicieux lié à la douleur chronique

Une femme âgée grimace de douleur en se tenant le genou droit. Elle est assise sur un sofa.
Les gens atteints de douleur chronique ont souvent de la difficulté à réaliser leur travail, ont des problèmes de sommeil et cessent d’avoir des loisirs.PHOTO : iStock / dragana991
Publié le 10 avril 2019

« Si on voit un proche ayant une douleur chronique se mettre à s'isoler, à avoir peur de bouger ou de sortir, à n'avoir plus de plaisir [...], la première démarche est de reconnaître que c'est un cercle vicieux », affirme l'anesthésiologiste Anne-Marie Pinard. Les problèmes de douleur chronique mériteraient selon elle d'être davantage connus afin de les prévenir et de les traiter plus efficacement.

« Tout le monde connaît quelqu’un qui a une douleur chronique, mais on n’entend pas beaucoup parler [de ce problème] », se désole Anne-Marie Pinard. Pourtant, près de 20 % de la population souffre d’un tel trouble de santé.

« Dans les pays industrialisés, c’est la douleur qui est le plus important générateur d’années vécues avec une incapacité. Plus que le cancer, que le diabète, que les maladies cardiaques. »

— Une citation de  Anne-Marie Pinard, anesthésiologiste

La douleur chronique fait des ravages dans la vie quotidienne. Les gens atteints ont souvent de la difficulté à réaliser leur travail, ont des problèmes de sommeil et cessent d’avoir des loisirs. L’anesthésiologiste précise que la confiance en soi, la vie sexuelle et la qualité des relations sociales sont également des sphères de la vie personnelle qui peuvent se dégrader en raison de la douleur chronique.

Être proactif face à la douleur chronique

La médecin reconnaît qu’il est difficile de soigner la douleur chronique. « Les ressources du système de santé public, particulièrement celles de première ligne, ne sont pas très abondantes », explique-t-elle.

Afin d’aider les personnes à reprendre le dessus sur leurs souffrances, l’anesthésiologiste donne trois conseils :

  1. Éviter de devenir inactif. Le fait de prendre quelques jours de repos quand une douleur aiguë survient est parfaitement normal. « Mais assez rapidement, il faut reprendre les activités de façon dosée », indique Anne-Marie Pinard.
  2. Se connaître et prendre du temps pour soi. Certaines personnes souhaitent parfois mettre les bouchées double dans leur processus de guérison, et contribuent plutôt à empirer leur condition. « Parfois, juste se rendre au gym, c’est déjà un effort trop grand », dit-elle.
  3. Rester à l’affût des risques de chronicisation. Ces risques sont liés aux conditions pouvant transformer un problème de santé ponctuel en douleur chronique. « Ça va être par exemple une personne qui a déjà un problème de santé mentale ou quelqu’un qui n’est pas en forme, qui vit du stress à son travail », explique la Dre Pinard.

Outre les cliniques de la douleur, situées un peu partout au Québec, l’anesthésiologiste recommande de faire appel à des ressources communautaires, notamment l’Association québécoise de la douleur chronique (Nouvelle fenêtre).