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La santé, une contribution importante du Canada à l'exploration spatiale

Les années lumière, ICI Première.
Audio fil du dimanche 2 décembre 2018

La santé, une contribution importante du Canada à l'exploration spatiale

Les expériences en santé dans l'espace : Le point avec J. F. Bouthillette

Infographie du biomoniteur.
Le biomoniteur est un maillot qui permet de suivre les signes vitaux des astronautes.PHOTO : CSA
Les années lumière, ICI Première.
Les années lumièrePublié le 2 décembre 2018

David Saint-Jacques doit participer à neuf expériences à caractère médical pendant sa mission. Ce domaine intéresse de près l'Agence spatiale canadienne, qui considère même faire de la santé sa nouvelle contribution majeure à l'exploration spatiale. Quel sera l'apport de l'astronaute canadien?

Le biomoniteur qui sera testé par David Saint-Jacques dans l'espace combine de nombreux instruments dans un seul vêtement connecté, sans fil, facile à utiliser, qui enregistre les données sur les signes vitaux.

CSA

Le médecin-astronaute étudiera les effets d’un séjour dans l’espace sur le cœur, le cerveau, les os ou encore le moral des membres de l’équipage. Il profitera aussi de son séjour à bord de la Station spatiale internationale pour y effectuer la mise en service de nouvelles technologies canadiennes de recherche.

Il intégrera d’abord à l’équipement de la station un bioanalyseur capable de traiter sur place les échantillons de sang, de salive et d’urine des astronautes, évitant aux chercheurs d’avoir à les ramener sur Terre congelés pour les analyser.

David Saint-Jacques sera aussi le premier à utiliser le biomoniteur mis au point par la firme Carré Technologies, de Montréal. Cette camisole de haute technologie, bourrée de capteurs, contient en quelque sorte tous les appareils de mesure archiprécis qu’on peut trouver aux soins intensifs, mais dans un format réduit et portable.

Paramètres surveillés par le biomoniteur.

CSA

Ces technologies, tout comme ces études portant sur les effets d’un séjour dans l’espace sur le corps humain, sont autant de pas vers les missions au long cours qui pourraient mener jusqu’à Mars les prochaines générations d’astronautes. Des missions pour lesquelles une autonomie médicale sera essentielle.

Leurs retombées sur Terre sont au moins aussi alléchantes. Ce qu’on apprend des effets de la sédentarité des astronautes, par exemple, éclaire les scientifiques sur le sort des patients hospitalisés. Le biomoniteur pourrait aussi être la réponse aux défis que posent le vieillissement de la population et la volonté de nombreux Canadiens de vieillir à la maison, loin de l’hôpital, malgré la maladie.

L’Agence spatiale canadienne considère d’ailleurs faire de l’autonomie médicale sa prochaine grande contribution à l’exploration spatiale. Un comité d’experts, présidé par l’ex-astronaute et médecin Robert Thirsk, l’encourage d’ailleurs à miser sur ce domaine porteur, qui se trouve à la confluence des forces et des intérêts du Canada en matière de recherche, d’industrie et de besoins en santé.