Des scientifiques du Jardin botanique de Montréal et de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) ont rallié plusieurs producteurs du secteur de l’agriculture urbaine, à Montréal, dans un projet visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Gino Harel nous parle de leurs travaux.
Ce projet de recherche vise à boucler la boucle à une échelle locale : utiliser les résidus organiques générés par des fabricants montréalais, afin de les transformer en sous-produits fertilisants performants pour d’autres.
En analysant les fonctionnalités des bactéries, microorganismes et champignons présents dans les matières résiduelles, grâce à des sciences comme la génomique, les chercheuses responsables du projet souhaitent trouver des recettes fertilisantes efficaces pour les cultures qui en bénéficieront.
Au cœur de leurs préoccupations se trouve la diminution des GES, tant par la réduction des distances de transport des résidus organiques, dans une boucle d’économie circulaire, que dans la capacité des matières fertilisantes améliorées à stocker du carbone dans le sol.
En plus d’étudier le compost, les scientifiques se pencheront aussi sur la culture des champignons et le système digestif d’insectes d’élevage, afin de cibler les écosystèmes de bactéries et de microorganismes les plus prometteurs.
Le projet de recherche doit durer quatre ans.