Effectuer un suivi d'espèces rares, d'animaux en voie de disparition ou même de nouvelles espèces invasives... Toutes ces tâches demandent énormément de temps et de ressources à la communauté scientifique. Maintenant, imaginez si on pouvait faire tout ça simplement en récoltant de l'ADN qui flotte dans les airs!
À l’aide de machines munies de filtres, les chercheurs aspirent l’air pendant plusieurs dizaines de minutes dans un lieu donné. Ils captent ainsi de fines particules, sur lesquelles on peut trouver de l’ADN ayant déjà appartenu à un insecte, à une plante ou à un animal qui passait non loin de là.
Au cours de la dernière année, de nombreuses études ont montré qu'il est possible d'identifier différentes espèces animales simplement par l'ADN environnemental aérien.
Les plus récentes, publiées dans la revue Current Biology, ont été réalisées indépendamment par deux équipes de chercheurs, qui ont testé l'efficacité de cette méthode... dans un zoo! Renaud Manuguerra-Gagné a rencontré ces scientifiques, pour qui cette méthode a le potentiel de révolutionner la recherche en biodiversité.