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Des cristaux de méthamphétamine dans une main gantée.
La méthamphétamine en cristaux est une drogue de synthèse qui stimule le système nerveux. PHOTO : Reuters / Ralph Orlowski
Publié le 19 novembre 2021

Ecstasy, kétamine, spice, K2, la variété des drogues de synthèse en vente sur le marché noir augmente constamment. Plus de 1800 substances différentes ont déjà été identifiées par les agences gouvernementales, qui estiment qu'une nouvelle molécule psychoactive apparaît sur le marché noir chaque semaine. Dans ce contexte, des chercheurs ont développé un algorithme d'intelligence artificielle pour prédire quelles nouvelles substances ont le plus de chances d'être produites par les trafiquants. Une idée assez intrigante à laquelle Alexandre Touchette s'est intéressé cette semaine.

Les laboratoires clandestins synthétisent constamment de nouvelles molécules psychoactives pour tenter d’éviter les poursuites criminelles. Dans certains pays, la liste des drogues interdites est assez précise, et ces nouvelles molécules peuvent être importées et vendues légalement, du moins pendant un certain temps. Une autre motivation des trafiquants est de modifier des molécules existantes pour les rendre beaucoup plus puissantes.

Les chimistes de l'ombre fouillent aussi la littérature scientifique pour trouver des molécules qui ont été développées, mais qui ne se sont jamais rendues au stade du médicament. Ces composés, appelés Research Chemicals, peuvent avoir des effets psychoactifs puissants, mais qui n’ont jamais été testés chez les humains.

Pour aider les agences gouvernementales à identifier ces nouvelles substances psychoactives potentiellement dangereuses, des chercheurs ont entraîné un algorithme d’intelligence artificielle à partir d’une base de données de 1800 drogues de synthèse. À partir de la structure moléculaire de ces 1800 substances, l’algorithme de type réseau neuronal a généré presque 8,9 millions de drogues synthétiques potentielles.

Ces molécules ont ensuite été comparées aux 200 nouvelles drogues de synthèse découvertes par la suite lors de saisies, et 90 % de ces substances se trouvaient dans la liste des molécules générées par le réseau neuronal. Grâce à l'apprentissage fait à partir de la base de données, l’algorithme a ensuite pu faire des prédictions sur la probabilité qu'une certaine structure moléculaire soit mise au point avant qu’elle n’apparaisse sur le marché noir.