Le 8 juillet 2013, en l'espace de deux heures, la région de Toronto a reçu plus de pluie qu'elle en reçoit normalement en un mois, ce qui avait entraîné des inondations monstres et privé d'électricité plus de 300 000 abonnés de Toronto Hydro. C'est le genre d'événement extrême qui surviendra de plus en plus souvent avec les changements climatiques et qui force les villes à s'adapter dès maintenant. Alexandre Touchette nous donne quelques exemples de projets qui visent à réduire les risques associés au réchauffement planétaire.
Après les inondations de 2013, Toronto a lancé un immense projet pour excaver l’embouchure de la rivière Don qui avait été remblayée au fil des ans et redirigée dans un canal de dérivation en béton. Le projet vise à recréer une embouchure naturelle avec des méandres et des marais capables d’absorber les eaux lors de pluies intenses.
C’est un exemple du concept de « ville éponge » qui est mis de l’avant partout dans le monde et qui peut se décliner à plusieurs échelles. On peut par exemple intégrer aux parcs urbains des bassins de biorétention végétalisés permettant de retenir les eaux de pluie pour qu’elle s'infiltre dans le sol. Alors que les méthodes de gestion traditionnelle visaient à évacuer l'eau de pluie le plus rapidement possible, on essaie maintenant de la retenir pour éviter de surcharger le réseau d'égout.
Ces aménagements peuvent avoir des cobénéfices, parce qu’ils permettent de réduire les surfaces asphaltées et de contrer les îlots de chaleur, tout en offrant des milieux de vie plus intéressants et, en fin de compte, des villes plus résilientes.