Réagir aux évènements climatiques extrêmes demandera beaucoup d'adaptabilité aux producteurs agricoles dans les années à venir. Gino Harel a recueilli les témoignages de quelques personnes qui ont déjà commencé à se préparer dans leurs champs.
Le temps chaud et sec a fait des ravages partout au pays, mais particulièrement dans l’Ouest. La production céréalière a d’ailleurs beaucoup souffert de la sécheresse.
Qu'est-ce qu'on va faire pour pouvoir se créer de la flexibilité dans notre système de production, autant quand il y a trop d’humidité que quand c’est trop sec?
La question vient de Martin Prince, un cultivateur de Delmas, une petite communauté du nord-ouest de la Saskatchewan.
Monsieur Prince s’attend à ce que les événements météorologiques extrêmes soient plus fréquents dans le futur. Il espère que certaines innovations technologiques permettront aux agriculteurs de mieux composer avec les aléas climatiques.
En attendant, il prend déjà des moyens pour optimiser la gestion de ses terres. Il a notamment recours à des techniques de culture qui permettent d’améliorer la santé de ses sols et d’en conserver l’humidité.
À Sainte-Geneviève, au Manitoba, la sécheresse a aussi fait son œuvre cette année. Christel Lanthier y élève des moutons et des poules avec son mari, en plus d’y faire pousser du foin et d’autres grains.
Le temps sec de l’été les a forcés à modifier la gestion des pâturages pour leurs bêtes. Il y a deux ans, ce sont des inondations qui leur ont causé des ennuis.
Christel Lanthier est d'avis que son mari et elle devront s’habituer à réagir aux conditions extrêmes qui se présenteront.
D’autres profitent des possibilités qu'amènent les changements climatiques.
Bob Duncan et son épouse possèdent une pépinière d’arbres fruitiers, dans le sud de l’île de Vancouver. Depuis une trentaine d'années, ils y font même pousser des agrumes en terre, à ciel ouvert.
Il est convaincu que le réchauffement climatique est en partie responsable de son succès à cultiver des citrons, des oranges et d’autres fruits qu’on trouve habituellement dans des régions au climat plus chaud.