•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Début du contenu

Les protéines cellulaires sont visibles par fluorescence ; l'actine en vert, la vimentine en rouge et l'ADN bleu
Imagerie par immunofluorescence de cellules HeLa en culture en laboratoire.PHOTO : WIKIMEDIA/ENCOR BIOTECHNOLOGY INC.
Publié le 8 août 2021

En 1951, des cellules aux propriétés extraordinaires ont été prélevées du corps d'une patiente de l'hôpital Johns Hopkins, à Baltimore. Le problème, c'est que ce prélèvement a été fait sans le consentement de la patiente ni celui de sa famille. Soixante-dix ans plus tard, les descendants et descendantes de cette femme se lancent dans des procédures judiciaires contre les entreprises qui ont fait usage de ces cellules.

Cette femme se nommait Henrietta Lacks. Les cellules prélevées de son cancer, surnommées HeLa, se divisent toujours dans les laboratoires. Elles constituent la première lignée cellulaire immortelle à avoir été utilisée en recherche médicale.

Au cours des dernières décennies, des dizaines de millions de tonnes de cellules HeLa ont été produites. On les retrouve dans des milliers d’études et elles ont permis l'élaboration de médicaments rapportant des milliards de dollars. Or, la famille d’Henrietta Lacks n’a obtenu droit de regard sur les travaux faits avec les cellules qu’en 2013.

Renaud Manuguerra-Gagné revient sur l’histoire de ces cellules et sur les conséquences éthiques que pourraient avoir les procédures judiciaires lancées par la famille.