Quand une personne subit une lésion de la moelle épinière, après un accident de voiture par exemple, il peut tout de même rester des fibres nerveuses chez elle. Les repérer et en exploiter tout le potentiel de réadaptation : c'est la mission que se donne la professeure Dorothy Barthélemy dans ses travaux de recherche. Gino Harel l'a rencontrée dans son laboratoire.
La professeure Barthélemy, de l’École de réadaptation de l’Université de Montréal, se spécialise dans le domaine des neurosciences. Elle a recours à l’électrophysiologie dans ses expériences menées au Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain (CRIR).
Plusieurs instruments lui sont nécessaires pour tenter de détecter les connexions nerveuses qu'il reste chez un patient, que ce dernier ait subi une lésion complète ou incomplète de la moelle épinière. Ses recherches se concentrent sur les membres inférieurs.
Le stimulateur magnétique transcrânien, l’électromyogramme et les électrodes servant à identifier les sensations qu’un patient peut ressentir au contact de ses membres sont autant de moyens technologiques qui peuvent aider à cibler les connexions sur lesquelles travailler. Avec son équipe, la professeure utilise aussi la stimulation vestibulaire pour évaluer notamment les fonctions d’équilibre de la personne.
Avec des collègues chercheurs de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, Dorothy Barthélemy travaille actuellement sur une étude visant le recrutement d’une vingtaine de patients.
En utilisant leur approche rapidement après la blessure à la moelle épinière, ils espèrent pouvoir mettre au point des traitements qui permettront éventuellement d’améliorer la récupération de certains mouvements chez les patients.