Une biobanque comme nouvelle arme contre la COVID-19
Publié le 5 avril 2020
Des chercheurs venant d'environ une dizaine d'hôpitaux déploient présentement toute l'infrastructure nécessaire à la création de la nouvelle Biobanque québécoise de COVID. Gino Harel nous parle des objectifs de ce nouvel outil de recherche.
Déjà, des dizaines de consentements et d’échantillons de patients infectés par la COVID-19 ont été recueillis à l’Hôpital général juif de Montréal. Ces jours-ci, d’autres hôpitaux qui participent à la mise en place de la nouvelle biobanque y ajouteront aussi leurs premières informations recueillies sur le terrain.
Au fil des semaines, ces données et échantillons serviront de matériel aux scientifiques qui travaillent à trouver des solutions à la pandémie. La biobanque permettra d’accumuler des renseignements non nominatifs sur des biomarqueurs qu’on pourrait repérer dans le sang des patients. On pourra aussi analyser leur génome ainsi que le portrait génétique du virus lui-même. Ce vaste projet d’étude est évidemment encadré par un comité d’éthique.
Autant de données précieuses réunies pourraient aider à trouver des réponses à de nombreuses questions sur le mode de fonctionnement et de propagation du virus, sur les raisons qui font que certaines personnes infectées sont plus malades que d’autres et sur la réponse immunitaire qui se développera chez les gens infectés.
Le groupe de travail qui supervise l'implantation de cette biobanque est par ailleurs en discussion avec d’autres partenaires au pays, dans l’espoir de mettre sur pied un volet pancanadien. La Biobanque québécoise de COVID est aussi déjà inscrite comme partenaire dans un projet international de partage de données appelé COVID-19 Host Genetics Initiative.