On assiste, un peu partout dans le monde, à ce qui semble être une montée de l'hésitation des parents au sujet de la vaccination. Un phénomène qui fait craindre un recul de la couverture vaccinale des enfants et un retour de maladies graves dont on se croyait débarrassés.
Avec les flambées de rougeole qu’ont récemment vécues les États-Unis, la France ou l’Italie – ou encore celles, plus modestes mais néanmoins inquiétantes, qu’on a connues chez nous –, on s’intéresse de près à ces parents hésitants.
Il ne s’agit pas ici des bruyants militants antivaccins, qui ne représentent, eux, que 1 ou 2 % de la population. Non : ces parents sont plus ambivalents quant aux vaccins qu'opposés à eux; d’ailleurs, la plupart font vacciner leurs enfants. Mais ils ont des doutes, des questions restées sans réponses qui les empêchent d’être tout à fait à l’aise.
Et ils sont nombreux. La recherche montre que c’est un parent sur trois qui éprouve ce genre d’hésitation.
Les scientifiques cherchent à comprendre qui sont ces parents et quelles sont les raisons de leurs doutes. Ils sont habituellement plus instruits, mieux nantis et plus soucieux de la santé que la moyenne.
Ils ont en commun d’être critiques et méfiants, et de vouloir le mieux pour leur enfant.