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La solitude est-elle une maladie?

Un homme qui déprime devant un mur gris.
La solitude aurait des effets plus graves sur la santé que le tabagisme et la sédentarité. PHOTO : getty images/istockphoto / KatarzynaBialasiewicz
Publié le 5 mai 2019

La solitude : sentiment vieux comme le monde ou nouvelle maladie? Alors que des scientifiques affirment qu'elle est plus néfaste que le tabagisme ou la sédentarité, une question particulière s'impose : peut-on considérer la solitude comme une menace pour la santé? Ce Bar des sciences vous propose une discussion devant public avec quatre experts de différentes disciplines qui s'intéressent aux dommages causés par la solitude.

Définition : solitude versus isolement
Une nuance importante distingue l'isolement de la solitude. Si l'isolement d'une personne est objectif et mesurable par les professionnels qui l'entourent avec des indicateurs précis, la solitude est davantage subjective : elle réfère au décalage entre ce que la personne souhaite en ce qui concerne la présence d'autrui et ce qu'elle a véritablement.

La solitude a toujours existé et fait partie de la condition humaine, affirme la sociologue Cécile Van de Velde. Celle-ci souligne néanmoins que de nombreux chercheurs remarquent une augmentation du sentiment de solitude depuis les années 70. Auparavant, elle était surtout ressentie par les personnes âgées, et souvent liée à l’allongement de la vie, au veuvage ou au fait de vivre seul en fin de vie. Or on peut maintenant parler d’épidémie, puisque la solitude descend la pyramide des âges, précise la sociologue.

« On a des données scientifiques très rigoureuses qui confirment que la solitude augmente le risque de mort prématurée de 20 à 50 %. »

— Une citation de  Julie Lévesque, conseillère scientifique à l'Institut national de santé publique du Québec

À tort, on a tendance à considérer la solitude comme étant tangible, affirme la psychiatre Marie-Josée Brouillette. On commence cependant à regarder les changements relatifs au corps qui sont associés à cet état. Ainsi, on remarque des répercussions du côté des hormones, du système immunitaire, de la cognition et de la santé mentale en général.

« Les gens ne veulent pas seulement vivre plus longtemps : ils veulent avoir aussi une bonne qualité de vie, avec une vie qui a du sens. »

— Une citation de  Marie-Josée Brouillette, psychiatre à l’Université McGill

Selon Julie Lévesque, conseillère scientifique à l'Institut national de santé publique du Québec, on doit dans un premier temps mieux comprendre le phénomène, mais également en saisir l'ampleur afin de coordonner les actions et les interventions qui s'imposent.

Invités:
Cécile Van de Velde, sociologue, professeure à l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les inégalités sociales et les parcours de vie
Julie Lévesque, conseillère scientifique à l'Institut national de santé publique du Québec
Marie-Josée Brouillette, psychiatre à l’Université McGill
Sébastien Lord, professeur à la Faculté de l'aménagement de l'École d'urbanisme et d'architecture de paysage de l’Université de Montréal
Stephanie Cacioppo, professeure assistante au Département de psychiatrie et neuroscience de l'Université de Chicago

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