Une série d'événements liés au bioart, ce champ artistique qui intègre la science et les biotechnologies, est présentée ces jours-ci à Halifax.
Qu'il s'agisse de travailler avec des cellules vivantes, des bactéries ou de faire des modifications génétiques, le bioart est une discipline artistique controversée qui soulève plusieurs questions éthiques.
L'artiste australien Stelarc, un des plus connus dans ce domaine, présente à Halifax son oeuvre Ear on Arm, littéralement une oreille implantée sur son bras, faite d'un cartilage de synthèse et dans laquelle le sang circule.
L'artiste, véritable cyborg comme on en trouve dans les récits de science-fiction, a voulu que les internautes puissent entendre les sons provenant de sa troisième oreille.
Stelarc ne pense pas qu'on est des êtres biologiques, mais plutôt des êtres technologiques et c'est avec cette perspective-là qu'il entreprend sa démarche
, affirme Mireille Bourgeois, directrice artistique du IOTA Institute.
L'institut IOTA organise une série d'événements publics et d'installations mettant en vedette le bioart.
Cette série présente les oeuvres et le fruit de la recherche d'artistes locaux et internationaux. Un forum de discussion sur les défis interdisciplinaires liés à la liberté artistique, à la création, à la propriété et à l'expression est également organisé.
Les artistes Stelarc et Andrew Pelling présentaient une conférence mercredi sur le bioart, à la bibliothèque centrale d'Halifax.
Jeudi, on présente une performance gratuite de Stelarc à Tell Tale Productions, à partir de 15 h.