L'Université de l'École de médecine du Nord de l'Ontario a franchi une grande étape de sa courte histoire. La première université autonome de médecine au Canada vient de décerner ses premiers diplômes depuis sa séparation des universités Laurentienne et Lakehead. L'une des diplômés, la docteure Danica Desjardins, de Sault-Ste-Marie, revient en entrevue sur ces quatre années de formation.
Plus d'une soixantaine de nouveaux médecins ont reçu leur diplôme. Parmi eux, huit francophones et huit personnes d'origine autochtone.
La docteure Desjardins est montée avec une pensée pour tous ses collègues de classe sur la scène du syndicat des Métallos vendredi dernier pour recevoir le précieux document officialisant la fin de ses études.
« C'était difficile à croire qu'après ces quatre ans de formation, on était rendu au point de graduer. C'était beaucoup de fierté aussi. Après deux, trois ans de pandémie, c'était une formation un peu différente de la norme. »
Le choix de la médecine familiale
La docteure Danica Desjardins a toujours eu à coeur de servir sa communauté. C'est avec la médecine familiale qu'elle compte y parvenir. Elle espère avoir un impact sur la vie des gens, qu'elle pourra suivre pendant de nombreuses années.
La médecine familiale lui permettra aussi de toucher à plusieurs volets, comme la santé publique, l'obstétrique, et bien plus.
Elle explique avoir choisi l'Université de l'École de médecine du Nord de l'Ontario en particulier, en raison de la petite taille de l'établissement.
« Pour les jeunes du nord de l'Ontario, l'école de médecine est plus familiale. L'école de médecine, c'est un défi. Il faut être entouré par les gens qu'on aime, qui vont nous supporter. »
Nouvelle chancelière
L’événement tenu vendredi a aussi été le théâtre de l’installation de la première chancelière de l’Université de l’EMNO, Cindy Blackstock.
Mme Blackstock, activiste autochtone, a été décrite comme ayant un leadership infaillible par la rectrice de l’université, la Dre Sarita Verma, qui a aussi vanté son courage.
Depuis sa création, l’École de médecine a formé plus de 900 médecins, dont 73 autochtones et 179 francophones, précise le communiqué relatif à la cérémonie de remise de diplômes.