Pour faciliter l'écriture des textes dans certains contextes, pour les projets de professeurs et les étudiants universitaires par exemple, il existe désormais un programme qui peut faire partie du travail. La plus récente édition du système de traitement du langage naturel d'OpenAI, nommée ChatGPT, est au cœur de plusieurs conversations dans l'industrie des technologies de l'information, ainsi que dans le monde de l'éducation. Le journaliste Frédéric Projean en a parlé avec Jérémie Pelletier-Gagnon, professeur adjoint en étude des cultures numériques à l'Université de l'Ontario français et John Jairo Marin Tamayo, professeur associé à l'École d'éducation à l'Université Laurentienne.
Selon le professeur Tamayo, le robot conversationnel ChatGPT est presque trop beau pour être vrai. Il est très enthousiaste à l’endroit de cet outil technologique, tout en précisant ne pas être un spécialiste en technologie.
« Si on veut voir ça objectivement, pour moi, c’est génial. Simplement, nous sommes dans une avancée technologique vraiment de grande importance pour l’humanité, pas seulement pour l’éducation, mais pour l’humanité. Ça peut nous aider dans tout : dans une composition de chanson, dans un traité philosophique, etc. »
Une des plus grandes craintes liées à l'utilisation de ChatGPT, c’est le plagiat.
Certains se demandent si les étudiants copieront simplement leurs travaux qui auront été rédigés par l’intelligence artificielle, ou si les professeurs d’université réussiront à découvrir ce qui aura été copié du texte produit par l'intelligence artificielle.
Jérémie Pelletier-Gagnon, professeur adjoint en étude des cultures numériques à l'Université de l'Ontario français, y voit plutôt un outil de plus pour les étudiants universitaires, avec certaines limites.
L’avantage, selon lui, est le temps que ces outils peuvent faire gagner en générant de premières ébauches. Il faudra cependant établir où se trouve la frontière, pour la question du plagiat.
Jusqu’à un certain point, ces technologies-là ne sont pas vraiment utiles pour l’étudiant puisqu’il y a beaucoup d’aspects de l’écriture d’un article, l’écriture d’un projet de recherche, qui [sont] très manquant
indique-t-il.