La pandémie a révélé comme jamais auparavant les lacunes existantes dans les établissements de soins de longue durée. Selon certains experts, une loi fédérale pourrait aider les provinces à mieux gérer les soins de longue durée. Le Matin du Nord en a parlé avec Patrik Marier, professeur de sciences politiques et titulaire de la Chaire de recherche sur le vieillissement et les politiques publiques à l'Université Concordia.
M. Marier est d'avis qu'une vision plus sociale et moins institutionnalisée des soins de longue durée est de mise dans le contexte actuel. Selon lui, il n'est pas seulement question d'hébergement dans des établissements, mais aussi de soins à domicile. C'est d'ailleurs le secret du Nouveau-Brunswick, la province où il y a eu le moins de décès de personnes âgées au pays.
« Dans toutes les provinces, il y a une mobilisation très très forte pour améliorer la qualité des soins de longue durée [...] le tout s'articule de façon très différence du fait que chaque province a des priorités ou soulève ça de façon différente. »
En Ontario, il est question de déprivatiser
les établissements des soins de longue durée, tandis qu'au Québec où le réseau est déjà public, on veut changer les normes et pratiques. Le Nouveau-Brunswick a développé un modèle qui a fait ses preuves, c'est un ministère indépendant du ministère de la Santé qui a été mis sur pied: le ministère du Développement social.
Puisque chaque province possède une approche différente aux soins de longue durée, selon M. Marier le gouvernement fédéral pourrait soutenir les provinces en offrant un meilleur financement, mais le travail en reste un de proximité.