•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Début du contenu

Entendre davantage les minorités audibles

Le 6 à 9, ICI Première.
Rattrapage du jeudi 16 février 2023

Entendre davantage les minorités audibles

Entend-on les minorités audibles?

Un micro de radio
Un micro de radioPHOTO : Radio-Canada
Le 6 à 9, ICI Première.
Le 6 à 9Publié le 16 février 2023

« Quand on parle, nous avons tous un accent », lance d'emblée Agathe Tupula Kabola, orthophoniste et chargée de cours à l'Université de Montréal, qui est en faveur d'une meilleure représentativité d'une diversité d'accents dans la sphère publique.

« Il faut mettre autour de la table les différents acteurs du monde des médias, des arts, de la culture, et je crois aussi qu’il faut une réelle volonté politique », estime Mme Tupula Kabola.

Elle fait remarquer que les accents, la prononciation, l’intonation, le rythme ou encore l’accentuation sont porteurs de préjugés inconscients.

« Notre cerveau est très sensible à la différence et va réagir face à des choses qu’il n’a jamais entendues », explique l’experte.

« On va accorder plus de crédibilité aux propos d’une personne qui a un accent similaire au nôtre. Par contre [...] les préjugés négatifs qu’on peut avoir [...] tendent à tomber quand la personne s’exprime d’un ton assuré. »

— Une citation de  Agathe Tupula Kabola, orthophoniste, chroniqueuse, conférencière et chargée de cours à l'Université de Montréal

« Si l’on entendait une plus grande variété de genres et de voix dans l’espace public, nos oreilles s'habitueraient », dit toutefois Mme Tupula Kabola.

L’orthophoniste souligne aussi que le fait que les voix graves constituent une norme, ce qui pousse certaines personnes, notamment des femmes de pouvoir, à modifier leur timbre de voix pour se conformer à cette norme.