L'offre du gouvernement fédéral en transferts en santé n'atteint pas la demande des provinces et territoires, « mais c'est mieux que ce qu'il y avait depuis 2014, c'est quand même une hausse du financement fédéral », soutient Olivier Jacques, professeur adjoint au Département de gestion, d'évaluation et de politiques de santé de l'Université de Montréal.
M. Jacques rappelle qu'une révision à la hausse de cette offre occasionnerait des coûts fiscaux importants pour Ottawa. Il n'y avait aucune possibilité, il n'y avait aucun monde alternatif dans lequel les provinces allaient obtenir ce qu'elles demandaient, parce que le gouvernement fédéral ne veut pas donner autant d'argent, parce qu'il ne peut pas imposer facilement des conditions aux provinces
, explique-t-il.
Cette augmentation sur 10 ans « est mieux que ce qui était prévu, parce qu'on allait dans une situation où la part du fédéral allait diminuer à travers le temps », ajoute-t-il.
M. Jacques relève la volonté des négociateurs. Les politiciens cherchent quand même le bien commun et ils veulent répondre aux préoccupations des citoyens, les citoyens qui considèrent en grande majorité que le système de santé au Canada est en crise.
Olivier Jacques croit que les provinces et les territoires accepteront l'offre du fédéral.
« Ça fera une amélioration marginale au système de santé, mais [les provinces et les territoires] doivent se dire que c'est mieux que rien. En 2019, Justin Trudeau ne voulait même pas en parler. »