La nouvelle lieutenante-gouverneure du Manitoba, Anita Neville, entre officiellement en fonction ce lundi. Ce poste symbolise la monarchie constitutionnelle. « Personnellement, il y n'a rien d'incompatible avec le fédéralisme, ni si nous sommes une monarchie et ni si nous abolissons la monarchie », soutient l'ancien politicien et expert en droit constitutionnel, Benoît Pelletier
Elles [les conventions constitutionnelles] ont fait en sorte que ces gouverneurs généraux et lieutenants-gouverneurs n'aient plus que des fonctions essentiellement symboliques. Mais cela étant dit, il y a des moments où leurs fonctions sont quand même plus importantes et plus significatives et où ils ont un véritable pouvoir décisionnel
, indique M. Pelletier.
Des pays du Commonwealth mènent déjà des discussions sur l'avenir de leurs liens avec la monarchie. Quant au Canada, « on n'en parle pas seulement pour en parler », souligne le professeur de droit à l'Université d'Ottawa. La question de l'avenir de la monarchie va se poser dans le contexte canadien, d'ici cinq ans, de façon tout à fait ressentie, de façon tout à fait claire
, affirme-t-il. L'expert explique pourquoi tout en précisant que les cinq ans constituent « tout simplement une prédiction, ce n'est pas une prévision ».
Benoît Pelletier dit être « plutôt favorable au système actuel, y compris à la monarchie constitutionnelle ». Il ajoute que « la monarchie constitutionnelle ne coûte pas, contrairement à ce que les gens pensent ».
« Les gens souhaitent l'abolition de la monarchie, mais si on leur demande par quoi remplacer cela, ils vont avoir du mal à vous le dire. »