Les candidats à la mairie de Winnipeg débattront mercredi soir en vue des élections qui auront lieu le 26 octobre. « À ce stade-ci, à une semaine du vote, un gros pourcentage de ceux qui se disent indécis ne vont tout simplement pas voter. Et les candidats en sont conscients », soutient Yan Plante, vice-président de l'agence de relations publiques TACT Conseil, et ancien stratège en politique.
Les candidats et les candidates habituellement ont en tête tout au long de la soirée [d'un débat] le profil type des électeurs à qui ils s'adressent, parce qu'ils savent, à partir de données probantes, qui sont les gens qui sont susceptibles de les appuyer », explique M. Plante. Ainsi, « la préparation à un débat est très importante
, appuie-t-il.
Lors des préparatifs, les candidats développent une des stratégies qui leur permettent de bloquer le passage du message de leurs adversaires, rappelle l'expert. Surtout, on travaille ce qu'on appelle les extraits sonores. [...] Également, les candidats très expérimentés vont aussi travailler à faire ce qu'on appelle "couper l'extrait de l'adversaire"
, spécifie l'ancien stratège en politique. Cette tactique rendra les extraits sonores des adversaires inutilisables par les journalistes et les médias sociaux, continue M. Plante.
Scott Gillingham, Kevin Klein, Shaun Loney, Glen Murray et Robert-Falcon Ouellette sont les cinq des onze candidats dans la course à la mairie qui participeront au débat de mercredi soir, organisé par CBC/Radio-Canada, de 18 h à 19 h. L'animatrice de l'émission radiophonique Information Radio, Marcy Markusa, assurera la modération des échanges.
Ces candidats ont été choisis parce qu’ils avaient au moins 10 % des intentions de vote dans un sondage publié fin septembre. Cette formule est quand même bonne dans le sens que même à cinq c'est déjà beaucoup pour qu'un débat soit intéressant pour les téléspectateurs
, affirme Yan Plante.