La question du célibat des prêtres catholiques refait surface alors que le cardinal Marc Ouellet est l'objet d'allégations d'agression sexuelle. Pour la théologienne Solange Lefebvre, l'Église catholique devrait reconsidérer la pratique d'imposer le célibat à ses membres.
Vers le Xᵉ ou au Xlᵉ siècle, pour toutes sortes de raisons bibliques, pragmatiques, économiques, on a décidé que le clergé serait célibataire
, explique la titulaire de la Chaire en gestion de la diversité culturelle et religieuse de l'Université de Montréal.
Mme Lefebvre croit toutefois que ces raisons ne sont plus vraiment pertinentes aujourd'hui. Quoiqu'elle nuance la relation entre l'imposition du célibat et les agressions sexuelles, elle croit tout de même que cette règle fait partie de normes obsolètes au sein de l'Église.
« On ne peut pas imposer une telle vocation exceptionnelle à un grand nombre de gens et on sait très bien que ça ne marche pas. »
La théologienne mentionne notamment les doubles vies
que mènent certains membres du clergé qui ont par exemple des épouses en secret.
Alors ces femmes-là témoignent aussi de ces hommes qui voudraient que les politiques changent parce qu'ils désirent continuer à exercer leur rôle [de prêtre]. Par ailleurs, l'Église catholique en a perdu beaucoup des prêtres de qualité qui sont sortis du clergé pour se marier.
, affirme Solange Lefebvre.