Les personnes qui vivent avec les symptômes post-COVID-19 doivent s'absenter de leur travail en raison des séquelles. Lorsque les jours passent, la couverture de l'assurance-maladie et des indemnités de salaire atteint ses limites. « Malheureusement, il n'y a pas beaucoup d'options », déplore l'avocate Sophie Mongeon.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, entre 10 % à 20 % des patients infectés par la COVID-19 présentent des symptômes pendant plus de trois mois. Mais l'assurance-emploi maladie couvre uniquement 15 semaines
, fait remarquer Sophie Mongeon, avocate en droit du travail chez Desroches Mongeon Avocats.
Il y a une panoplie de symptômes pour identifier que c'est relié à la « COVID longue
, souligne Me Mongeon. Elle ajoute qu'il faut prouver que la COVID-19 a été contractée dans l'exercice de son travail si l'on veut faire une réclamation notamment auprès de la Commission du travail du Manitoba. C'est uniquement les gens qui travaillaient dans le domaine de la santé qui peuvent actuellement oser faire une réclamation, parce que sinon, c'est très difficile.
Une révision des programmes pourrait soulager les patients de la « COVID longue » sur le plan financier, soutient Me Mongeon. C'est pour ça qu'on parle de la réforme de l'assurance-emploi pour allonger les prestations de maladie à 26 semaines.
Entre-temps, l'avocate rappelle aux patients qu'au bout des 15 semaines, ils peuvent « avoir droit à l'assurance-emploi régulier tout de même », si le médecin prouve qu'avec les symptômes ils peuvent toutefois faire un travail léger.