Depuis le début de la guerre en Ukraine, les Manitobains se sont mobilisés en grand nombre pour accueillir des réfugiés ukrainiens. Fort de son expérience dans l'accueil de familles de réfugiés, Alfred Fillion explique qu'il faut bien se préparer pour que l'intégration des familles soit une réussite.
Le plus difficile, c'est vraiment de savoir qui va venir, quelle famille et à quelle date. [...] [Il faut] se renseigner sur la famille, surtout
, témoigne M. Fillion. Il ajoute qu'il importe notamment de connaître le nombre d'enfants dans la famille, les besoins spéciaux qu'ils peuvent avoir, etc.
M. Fillion dit qu'il faut également s'informer sur des programmes et des ressources qui existent aux niveaux fédéral ou provincial. D'habitude, le plus inquiétant, c'est le logement [...]. Il faut faire des recherches avant qu'ils arrivent.
Au début, [l'important est de] s'assurer qu'ils soient bien intégrés dans système social du Manitoba
, insiste-t-il. Le système éducatif, le marché de l'emploi, les procédures administratives, sont des secteurs où les nouveaux arrivants ont besoin d'être accompagnés, indique M. Fillion.
La barrière linguistique constitue un autre défi, rappelle M. Fillion. On était chanceux d'avoir quelques paroissiens qui parlaient arabe
, se souvient-il, en évoquant le moment où la paroisse Saint-Joachim, à La Broquerie, et Saint-Émile, à Winnipeg, accueillaient des familles syriennes.
« Pour les parents, c'est très difficile [de s'adapter]. Pour les enfants, eux autres, ils sont plus flexibles. »