Le printemps dévoile l'état dégradé des routes manitobaines. Depuis le début de la saison, la Ville de Winnipeg indique avoir réparé plus de 23 000 nids-de-poule. L'état des routes souffre d'un budget initial limité et d'un système de gestion défaillant, remarque Alan Carter, professeur au Département de génie de la construction à l'École de technologie supérieure.
Il y a un manque cruel d'investissements. Même si la plupart des gens trouvent qu'on met déjà beaucoup trop d'argent, il faudrait mettre beaucoup plus
, insiste le professeur.
M. Carter soutient qu'il ne faudrait pas hésiter à consacrer une somme assez substantielle à la construction d'une route, puisque ce choix sera « économique à long terme ».
Toutefois, prévient l'expert, afin d'assurer la longévité des routes, cet investissement initial devrait aller de pair avec une bonne gestion, qui veille à l'entretien et au maintien de la chaussée.
« On est capable de faire des chaussées [...] à longue durée de vie qui doivent durer au minimum 35 ans. Mais pendant cette période-là, on va venir refaire le centimètre à la surface. »
La plupart des contrats de construction des routes au Canada rencontrent la barrière d'un budget limité et doivent se plier à la règle du plus bas soumissionnaire, déplore le spécialiste de l’étude des matériaux bitumineux.
D'après l'expert, il faudrait changer « la façon dont le budget est dépensé, pour mettre la part du lion sur l'entretien du réseau ». Ensuite, ça prend un système de gestion
, ajoute Alan Carter.