Les pays du continent africain, dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso, subissent des attaques fréquentes attribuées à des groupes armés djihadistes. « Les gouvernements ont manifesté clairement leur incapacité à lutter contre les djihadistes », déplore le politologue Mamadou Ka.
À mon avis, ça ne justifie pas finalement que les coups d'État deviennent la nouvelle tendance
, signale Mamadou Ka, professeur de science politique à l'Université de Saint-Boniface. La population descend dans les rues pour dénoncer l'incompétence de leurs chefs d'État face à l'insécurité qui règne, mais la solution par des coups d'État n'est pas « véritablement acceptable pour le continent africain », indique le politologue.
La corruption, la mauvaise gestion, la personnalisation du pouvoir rongent plusieurs pays africains et appauvrissent les populations, ce qui les incite au renversement du pouvoir, souvent par un coup d'État. Comment voulez-vous que le continent prospère dans ces conditions-là?
, questionne M. Ka.
Le Burkina Faso, qui vient de vivre un coup d'État, ne peut pas à lui seul combattre les djihadistes, rappelle M. Ka. Il faut une action concertée des chefs d'État africains, [...] des armées africaines pour se lever. [...] On sait où se trouvent les djihadistes, ils ne sont pas dans des tunnels, ils sont là
, soutient-il.
« Il faut mettre fin aux coups d'État, parce que les coups d'État ne sont pas pour le bien de la nation. »