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Vaccination des adolescents  : dialoguer, s’informer et écouter 

Une ambulancière remplit une seringue d'une dose du vaccin de Moderna.
Une ambulancière prépare une dose du vaccin de Moderna pour une clinique temporaire à Mississauga, en banlieue de Toronto, le 29 avril.PHOTO : La Presse canadienne / Christopher Katsarov
Publié le 9 mai 2021

Santé Canada a donné mercredi le feu vert à l'utilisation du vaccin Pfizer-BioNTech pour les adolescents de 12 à 15 ans. Le Manitoba a vite réagi et a annoncé que les Manitobains de 12 ans et plus pourraient être admissibles au vaccin d'ici le 21 mai si les experts en santé de la province suivent l'avis de Santé Canada.

La décision de vacciner ou non les adolescents contre la COVID-19 risque de soulever un débat dans plusieurs familles. Dans un contexte de pandémie, ce sont des questionnements importants, rappelle Emmanuelle Marceau, professeure associée au département de Médecine sociale et préventive à l’École de santé publique de l'Université de Montréal.

« Au sein d’une famille, il peut y avoir différents points de vue, différentes tensions et même un certain essoufflement », dit-elle. « Les cellules familiales traversent des épreuves difficiles, la communication n’est peut-être pas à son meilleur. »

Pour aider les familles à prendre des décisions éclairées, Emmanuelle Marceau prône le dialogue, l’écoute et la réflexion pour atténuer les craintes, les inquiétudes et la peur relative à la vaccination.

S'il y a une résistance, le dialogue va permettre de s’exprimer sur ces questions, explique-t-elle. On peut aussi inviter la personne à s’informer et l’accompagner dans ses démarches, et le temps permet parfois aussi de faire ces choses. « De cette façon, on chemine avec notre jeune, au lieu de lui imposer son point de vue », dit-elle.

Emmanuelle Marceau croit que le fardeau de la responsabilité de la vaccination ne doit pas être seulement sur la famille, mais aussi sur les gouvernements qui ont un lien avec la santé publique, qui sont en mesure de prendre des décisions.

« En matière de santé publique, toutes les approches de communication, d’éducation et de collaboration restent la voie privilégiée au plan éthique », précise-t-elle.

Elle ajoute qu’une campagne ciblée pour les jeunes – qui explique ce qu’est la vaccination, quels sont les types de vaccins disponibles, quels sont les effets secondaires anticipés et les bénéfices – pourrait aider à obtenir un consentement éclairé, « c'est-à-dire que nous avons pris connaissance des enjeux et des risques ».

Chaque province a ses particularités également, précise-t-elle. Au Québec par exemple, les adolescents de 14 ans et plus peuvent consentir à ses soins et ils doivent être consultés quant à la vaccination.

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