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Non à la violence envers les arbitres

Le comportement de certains parents lors des parties de soccer est parfois 
inacceptable. Guillaume reçoit Félix Côté-Leclerc, arbitre et chef-arbitre à 
l’Association de soccer de Charlesbourg, et Helder Duarte, entraîneur-cadre, 
Association régionale de soccer de Québec.
Le comportement des parents au soccer
Publié le 3 septembre 2020

L'organisme Sport Manitoba a lancé sa campagne #pasdarbitrepasdematch, qui vise à sensibiliser la population aux gestes de violence commis par les joueurs, entraîneurs, parents ou spectateurs envers les arbitres. Nicolas Joubert, arbitre de soccer depuis une quinzaine d'années, souligne que le problème est répandu et qu'il tend à s'aggraver, et pas seulement sur les terrains du ballon rond.

Selon M. Joubert, toute la culture du terrain de sport est en cause. « Les gens se sentent éloignés de la réalité » pendant un match, indique-t-il. Comme les fautifs ne subissent pas de conséquences sérieuses, poursuit-il, les comportements violents continuent à être acceptés.

Si le problème touche tous les niveaux, explique l’arbitre, il survient plus fréquemment dans le sport amateur ou dans les ligues mineures. Les joueurs professionnels faisant de la pratique du sport leur métier, ils ne souhaitent pas courir le risque de se voir expulsés d’un match, avance M. Joubert.

« Les campagnes comme celle-ci aident beaucoup à sensibiliser le public et ceux qui sont impliqués dans le sport », estime M. Joubert, qui voit là une « très bonne première étape » pour « changer la mentalité, l’attitude que les gens ont avec les arbitres ».

Toutefois, insiste M. Joubert, il faut également que les mesures disciplinaires soient sévères pour punir « ceux qui ne comprennent pas le message ».

« Les arbitres s’impliquent dans le sport parce qu’[ils sont] passionnés, [parce qu’ils] aiment le sport », souligne-t-il. Les décisions doivent être prises en « une fraction de seconde », poursuit-il, en rappelant que le soccer est un « jeu qui est joué par des humains, et arbitré par des humains ».

L’environnement hostile peut donc représenter un « grand défi », particulièrement pour les nouveaux officiels, qui commencent souvent à occuper cette fonction à l’adolescence.

Chaque arbitre se demande au moins une fois dans sa carrière s’il ne va pas laisser tomber le métier, soutient Nicolas Joubert. À défaut d’un « environnement où les gens sont respectés et se sentent en sécurité », le sport, dit-il, risque toujours de perdre de bons candidats.