Congédiées parce qu'elles étaient enceintes ou nouvellement mamans : voilà une réalité qui est plus fréquente que l'on pourrait l'imaginer. « J'étais partie en congé de maternité, je suis retournée au travail et après quatre mois j'ai reçu mon licenciement, raconte une jeune mère.
« On a préféré garder la personne qui m'a remplacée et on a fait une réorganisation dans l'entreprise », ajoute celle qui préfère taire son nom. Selon Ghislaine Paquin, de l’organisme Au bas de l’échelle, ce genre de situation arrive assez régulièrement. « On soupçonne que c’est seulement la pointe de l’iceberg. »
« Je pense qu’il y a beaucoup plus de femmes qui le vivent, mais qui ne vont pas exercer des recours. »
Des recours peu adaptés à la situation
Il existe un recours, mais celui-ci est mal conçu et ne protège pas bien les femmes, explique Ghislaine Paquin. « Tout ce qu’on prévoit c’est la réintégration avec le salaire perdu et si elles sont congédiées pendant le congé elles n’ont pas de salaire. Donc, pas de salaire à récupérer », fait-elle remarquer.
Quant à la réintégration, cet aspect inquiète davantage les femmes qui vivent ce genre de situation, puisqu’elles ne souhaitent pas retourner au travail dans ce contexte.
« C’est difficile pour ces femmes-là qui ne se sentent pas désirées dans cet emploi. »