Un nouveau rapport prévoit que le prix du panier d'épicerie augmentera de 1,5 % à 3 % en 2019. Si le prix de la viande devrait diminuer, celui des légumes, en revanche, pourrait augmenter de 4 % à 6 %. Pour qu'on échappe à cette hausse, la nutritionniste Suzanne Lepage, qui est coordonnatrice en sécurité alimentaire au Dispensaire diététique de Montréal, recommande de privilégier les légumes produits au Canada.
Selon elle, le prix des aliments locaux variera moins que celui des légumes provenant des États-Unis et du Mexique.
Suzanne Lepage suggère aussi de se tourner vers les légumes surgelés.
Alerte à l’insécurité alimentaire
La nutritionniste relativise la hausse prévue du coût du panier d’épicerie. Elle rappelle que ce ne sont que des prévisions, et que l'augmentation pourrait très bien se limiter à 1,5 %, ce qui équivaut à l’inflation.
Malheureusement, pour une couche de la population, pour les plus démunis, on parle d’argent qu’ils n’ont déjà pas, souligne-t-elle. Alors, on peut anticiper une alimentation qui va être de moins en moins nutritive.
« Le poste alimentaire, dans les dépenses d’une famille, c’est toujours celui qui finit par rétrécir. On n’a pas le choix de payer la carte d’autobus, de payer l’électricité, mais on peut toujours manger de moins en moins sainement, ou de moins en moins tout court. »
La nutritionniste soutient que la sécurité alimentaire passe par la lutte à la pauvreté. Elle précise que 60 % des personnes qui vivent de l’insécurité alimentaire sont des personnes qui travaillent.