Au 20e siècle, précisément en 1910 et 1911, des familles canadiennes-françaises ont embauché des aides-domestiques guadeloupéennes pour venir travailler pour elles au Québec. C'est notamment ce qui ressort de la recherche historique sur l'immigration antillaise au Canada, menée entre autres par Monique Milia-Marie-Luce, maître de conférence en histoire contemporaine à l'Université des Antilles. On ne parle pas de traite humaine dans ce cas-ci, mais bien d'un recrutement collectif de près de 200 domestiques : « Officiellement, il y a un contrat, même si on s'aperçoit que pas tout le monde n'a signé de contrat. Elles ne sont pas forcées », précise Mme Milia-Marie-Luce.
Et après les deux ans de travail prévus au contrat, qu’est-il advenu de ces domestiques parties de Guadeloupe?
Il faut savoir que leur histoire ne s’arrête pas en 1911
, indique Monique Milia-Marie-Luce.
Dans cette entrevue, elle explique l’événement qui a mené à une certaine cassure de ce phénomène de recrutement collectif.
Mme Milia-Marie-Luce lance aussi un appel à la population de la grande région de Montréal qui, dans ses archives familiales, pourrait avoir des informations, des photos, de la correspondance ou tout autre élément pouvant l’aider dans sa recherche.